SANTA CRUZ DE LA SIERRA (BOLIVIE)

29 JUIN.
Départ a 16h en bus pour ma dernière etape en Bolivie, Santa Cruz de la Sierra. De là je prendrai l'avion pour Salvador de Bahia au Bresil, d'où je m'envolerai dimanche pour Bâle. Cest donc aussi mon dernier voyage en bus. Eh bien, pour le dernier, je vais être servi!
Quand j'ai acheté mon billet en agence à Sucre, on m'a dit "bus semi Cama", autrement dit bus couchettes a 160°. J'avais en référence les semi Cama utilisés au Pérou et je me suis dit super. Les 12 heures de bus vont passer comme une lettre a la poste.
Quand j'ai vu arriver le bus au terminal, j'ai moins rigolé. D'abord, le chauffeur s'est garé pratiquement en dérapage contrôlé, en manquant d'écraser les jambes d'une personne assise sur le quai. Ensuite, première estimation du millésime du bus, années 60-70, pot d'échappement libre et chauffeur "énergique". En montant, je confirme le millésime, années 70, et je m'aperçois qu'en guise de bus semi-cama, il sagit en fait d'un bus tout à fait classique, avec certes les sièges légèrement inclinables, mais rien d'autre, et notamment pas de toilettes. Et je constate également que le bus est plein à craquer (il y aura même des gens allongés dans le couloir) et que je suis le seul étranger. Il faut dire aussi que pour aller de Sucre à Santa Cruz, il y a un avion qui met 40' pour 50€ de plus (le bus me coûte 13€, l'avion aurait coûté 65€). Mais voilà, j'avais décidé de me faire un dernier voyage en bus.
Et nous voilà donc partis pour 12 heures de trajet. Si le Klaxon est en panne, pas grave, on nous entend de loin. Par contre, j'espère seulement que les freins ne sont pas dans le même état que le pot d'échappement parce que, vu qu'on va passer de 2750m d'altitude à 400m, il y aura forcément de belles descentes. Bien anticipé ! Le début de la route est une magnifique route de montagne, avec de non moins magnifiques précipices!

Et il ne nous faut pas rouler une heure pour qu'on croise un accident, avec malheureusement des
blessés. Ma voisine se met à prier! Sympa. Je sais pas si c'est pour ces malheureux ou pour nous,
mais elle prie ardemment. A peine dix minutes plus tard, alerte, de la fumée noire s'échappe de la carrosserie juste au niveau de la roue arrière droite. On s'arrête un moment et on repart. Je ne saurai jamais si c'était le pneu, les freins ou autre chose. Voyant tout ça, je me dis que si j'en réchappe, je vous raconte tout en détail!
La nuit est tombée desormais. C'est dommage, car le paysage est apparemment toujours aussi beau. Mais c'est bien parce que ça évite de voir le vide des précipices.
Une envie pressante commence a me tenailler. Et là, on fait comment? Heureusement, la première pause arrive, 4 heures après le départ. On se retrouve tous disséminés dans la nature, les femmes se camouflant sous leurs jupes. On est a côté d'un petit "snack" de campagne comme il y en a partout. Une femme fait des "hamburgesas" à la chaîne. Un genre hamburger frites salades. Un genre, mais pour 0,60€ on va pas mégoter. Et en plus c'est pas mauvais. Et c'est reparti.
Ah, j'ai oublié de préciser, la route entre Sucre et Santa Cruz n'est revêtue que sur un tiers de son parcours. Autrement dit, on roule sur une piste. Genre Paris Dakar mais avec un bus de 50 places des années 70! Imaginez le boucan et les vibrations! Non, vous pouvez pas imaginer. Donc, pour dormir, on oublie. Une dernière pause vers 1heure du matin, et on arrive à Santa Cruz comme prévu à 4 heures. Entiers.
Je récupère ma valise dans la soute, elle est couverte de poussière. Il y a un petit bar à côté du Terminal, je vais boire un café. Inutile d'aller vers l'hôtel a cette heure, il risque d'être fermé. Je vais attendre 7 heure du matin. Il pleut. Et il va pleuvoir toute la journée.
Voilà. Fin de l'histoire. Pas besoin de photos je pense.
1er juillet.
Je pensais que je n'aurais pas grand chose à voir à Santa Cruz. Au moins une chose. En me baladant vers le marché, je suis tombé sur une population bizarrement fringuée, genre "petite maison dans la prairie". Renseignements pris, il s'agit des Mennonites, un genre de secte mormon installée dans la
campagne à côté de Santa Cruz. Le contraste entre leur accoutrement et leur allure coincée dun côté ,
et l'habillement coloré et l'exubérance des Cambas, les métis du coin, valait son coup d'œil.

L'avion Pirata, posé en pleine nature en 1961 et désormais rattrapé par l'urbanisation
Les Mennonites, une curiosité locale, 


Contraste avec les Cambas, métis locaux


Cest tellement le bordel ici que le Christ est obligé de faire la circulation lui-même. Il paraît même que le pape vient en renfort dans quelques jours (véridique, vous pouvez vérifier!). 







4 commentaires:

  1. Bon alors là, faut qu't'arrête et qu'tu r'vienne. Tes photos du désert sont tout simplement insoutenables de beauté... Et puis : TU NOUS MANQUE !!!
    Le bonjour au " pelourinho" de Salvador et bon retour au bercail !

    Bises confraternelles.

    Thierry

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    1. Je ne savais pas ce qu'était le Pelourinho de Salvador. Je viens dy passer tout l'après midi et meme le début de soirée. Tres beau et sympa. A tout bientôt.

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  2. Enfin des cascades!!! Mais bon pour le final, cela devait quand même être assez "hard". Sache en tout cas que moi je bois du petit lait à te lire et surtout à regarder les photos aussi riches que variées que tu nous offres. C'est tout simplement "¡requetemagnífico!
    Don Brunito de Maizières"

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  3. Merci pour les commentaires! Dans tres peu de temps on va pouvoir se les faire en direct et en live. Bises à tous.

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